Charmés par Lëon le magicien,
aimantés par le marathon des commandes compulsives,
emplettes de paillettes plastiques sans sincère motivation,
par l'excitation mentale-émotionnelle d'un système,
c'est la course !
Illuminations abîmées, appel à l'insatiable réplétion d'aliments transformés,
familles imaginaires, communautés manichéennes manipulatrices,
commerce de physionomies qui font mine ... messe de mensonges.
Aimer ?
Qu'est-ce qu'Aimer ? Qu'est-ce qu'offrir,
un Présent? extrême maintenant, don par abandon,
par mutation du magicien en Mage, en Sage
au service de l'Immense.
Changement radical et profond du charmeur,
la métamorphose suppose malaise, désir de clarté & engagement.
Ce n'est pas un marchER de dupe ! Le premier pas est fondamental
sur la voie du mystère qui anime et enlumine.
Emma, levain de l'humanité Aime.
Lucide face aux sortilèges de Lëon,
loin de marcher à côté de ses pompes, elle ne croît plus au père Noël !
Emma a empreinté le passage qui inspire à l'air libre.
Le juste moment, sans embûche, sans bûche, est immobilité.
Station, repos, halte, solstice.
Eveil à la paix, la mise en marche est tout sauf stabilité.
S'allumer et s'éteindre dans la pure lumière.
Où ses pieds l'orientent, chaque REconaissance est matrice pour Emma.
Ne pas rester plantée là, contempler l'antipode du piedestal.
Entrer de plein pied dans l'humble élan d'éminence,
impulsion en chemin du lieu saint,
voie lactée où chaque pas est une chûte arrêtée en quête d'équilibre.
Garder les pieds sur terre.
Projet spontané de Vie, création d'un manifesté intime, risque à courir,
tout sauf une interminable et monotone répétition du même.
Naître c'est quitter le monde pour le vaste Monde,
Sans détours, s'enfoncer dans la nuit de l'Intelligence.
En route vers sa royauté, méharée solitaire,
MarchER le silence qui parle au genre humain,
un marchER interspacial, un sentir tellement sensible, à ciel ouvert, paix cellulaire,
Qui naît ?
Noël n'est pas l'accouchement mièvre d'un marmot ! Emma le sait.
Re-naissance nocturne,
dédiée à l'Immuable,
profonde Présence .... Méditation, moisson azurée.
Relève la tête, accueille le firmament,
plénitude de l'univers obscur qui te rythme.
La constellation du Bouvier nommée Atlas qui supporte l'axe du monde,
soutient de même l'ensemble du crâne et permet l'ajustement nuque-omoplates
bassin-sacrum
La constellation du crabe, points d'alignements de deux à trois cent étoiles.
Nébulosité centrale sur son ventre,
les deux ânes, Gamma et Delta s'abreuvent en Phatnè :
la crêche, Amas ouvert vieux de quatre cent millions d'années.
Distance ? cinq cent quatre vingt années-lumière...
Où suis-Je ?
Témoin de l'énigme, le marchER d'Emma migre au coeur de l'écoute
du messager, entre visible & invisible.
Perdu dans l'obscurité mère de la lumière,
l'avènement est un maintenant.
Nu-pieds, ce marchER n'est ni commencement ni fin.
Mandala cosmique, macrocosme & microcosme congruent.
Muet, l'enseignement est magistral :
Voir l'Astre en soi : Le JE SUIS
Suprême corps, en dialogue constant avec la gravité,
toucher subtil du sol, de la spacialité : la plante est simultanément la voûte.
Suivre le cours, sommer les pesanteurs, demeurer en l'imitation du Maître,
modèle de sagesse, marchant anonyme ... être marche, marchant, marchER.
l'Avent est l'aventure
de l'Être même, à bout d'errance, mouvement libre d'identité.
De l'exigence à l'évidence, dégagé du mirage,
prééminence sans mesure,
instant de l'instance, mandat du ciel, valse de vide,
l'Âme se révèle,
état commun de tous les règnes : Lumière.
Prendre pied dans l'intemporel, chantre de la nature, des saisons, de la terre.
Le MarchER de Noël mène Emma au château dans le ciel où
couronnée, souveraine elle est,
où l'Amour et la mort sont Un, Immanu-El,
transcendance et immanence toujours là ... Avant
©AnM
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