Danielle est chu bien bas dans la fosse,
déviée par l'éducation de modèles douteux.
Adulte, restée adolescente en un monde qui tien de l'idylle par le décor,
faussaire d'Elle-même, boudeuse, Danielle n'a plus d'élan.
Depuis des lustres enveloppée d'ennui, déformation maladive
domestiquée par l'obscurantisme, Danielle ne voit plus qu'Elle.
Sourde à son Être éternel, proie de la folie des grandeurs
Danielle addict, se rit du danger.
Tombée dans l'oubli, elle a perdu une aile et ses sandales Hermès.
La séduction diabolique n'est pas un développement durable !
Danielle demeure en son absurde dédale, dominée par quatre lions,
puissances animales émotives-actives brutes, avides d'un idéal d'élévation.
Dupe d'une maitrise déterminée, rien est au hasard.
Danielle, déni despotique du féminin, ordonne.
Audacieuse, elle n'en fait qu'a sa tête.
Adversité à lâcher prise, l'identification au personnage est radicale.
Danielle a peur. Indignée, elle ne connait pas la paix.
Dans la fosse, face aux lions, elle a peu d'air et manque d'espace.
Désespérée, d'un coup de dés, Daniele se dirige vers le développement personnel.
Avec tous ces P, il y a de l'espoir !
Un développeur, bien fait de sa personne là prend sous son aile
et l'amadoue par le dessein d'une mise au point.
L'objectif est de s'épanouir, d'évoluer : sortir de la D-pression.
Les rendez-vous cadencés, assidus, se passent.
Danielle radote mais ne se rend pas.
La personne alitée sur le divan, c'est immédiat,
déballe tout et n'importe quoi pourvu que ça parle d'Elle,
de cette aile manquante, sentiment de vide, d'être incomplète.
Ce nouveau jeu semble lui donner des ailes !
Le développeur en personne, traduit, démontre, déduit
et Danielle brode, n'a de cesse de se plaindre à la périphérie d'Elle même.
Cela depuis dix ans, le mors aux dents, indigestion de haine.
Le soleil n'est pas conscient de ses rayons,
de la même façon l'Ineffable n'est pas conscient de ses personnalités.
Ainsi, pendant son sommeil, libre de vide et de non vide,
Danielle s'est sentie voler ... de ses propres ailes ?
Tellement légère, il n'y avait que le vol, l'air, la sensation...
Sans Danielle, sans ailes ni haine !
Au réveil, la dictature des lions dormaille...
Où se situe la sensation d'être ?
Où est ce Moi auquel Elle se réfère ?
Quelle est la source de ce Je qui discourt ?
C'est parce qu'il y a la guerre en Danielle qu'elle fait la guerre.
Le duel en elle a lieu entre la paix & les sentiments, les émotions, les pensées.
Y a t-il une localisation précise de ce centre-repère Danielle ?
Est-ce une identité ou un espace ouvert, silencieux, vibrant, libre d'images d'Elle ?
Ni le corps, ni l'esprit ne peuvent jamais être libres.
Fausseté que le développement personnel.
Personne ne peut sortir de la fosse puisqu'il n'y a personne !
quant au développement, il ment !
Féminin n'est ni féminisme, ni féminité !
On parle de la Grande Déesse, l'Energie messagère du D'I vint.
La non-distinction est l'unique porte d'accès,
entre deux respirations, dissolution de l'individu... Alors,
aimes tes démons et vois l'insondable paix ... Impersonnelle.
Déposé délicatement sur ton derrière, le dos droit, sans rigidité,
Fonds toi dans l'indicible, l'instant-Méditation et devines,
l'éclat adamantin de la Déesse qui se dévoile ... inattendu frémissement d'aile.
AnM
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